FIFTY WORDS FOR VIOLENCE AND I'M EVERY ONE OF THEM - pas une artiste, pas une intellectuelle, pas même une oratrice, l'enfant : ni crayon ni instrument entre les doigts, trop gauche et impatiente pour obtenir un quelconque résultat qui puisse valoir son pesant d'or. c'est dans l'art de la guerre qu'elle est la plus inspirée : corps-machine, corps comme arme, objets qui virevoltent, tornade qui emporte tout sur son passage. la légèreté d'une plume qui permet de faire les plus grandes acrobaties. un talent mis au profit d'une guerre autrefois impersonnelle, maintenant terriblement proche de son coeur. FAMILY : THE ONES WHO HAMMERED LULLABIES INTO YOUR THIN SKULL - marque grisha sur l'intérieur du poignet, fierté à peine dissimulée par les gants qu'elle porte en toute occasion. emblème de la famille gravé sur l'autre main, rappel d'encre et de sang de sa loyauté aux siens. PEOPLE DO BAD THINGS IN ORDER TO SURVIVE - espionne chez les scythes ; responsabilité immense dont maman la pensait digne. elle y rejoint harlow, envoyée plus tôt, qui a déjà passé le premier test. pendant un temps, tout se passe à merveille : l'enfant prodigue n'a aucun mal à cacher son identité. on ne lui demande qu'une attitude et une droiture exemplaire, deux choses que maman a pris le temps de lui inculquer avant de l'envoyer au front. en somme, s'il y a un endroit où dolly devait se trouver, c'est bien là. mais harlow -- douce, gentille, délicate harlow -- n'a pas su cacher au monde à quel point sa famille lui importait ; alors quand elle se présente à la maison pour glaner sa mère, comme le test le requiert, ce sont les drüskelles qui l'attendent sur le pas de la porte. trahison d'une soeur qui voulait sauver sa peau, prétextant que la grisha a menti sur la famille et se fait passer pour l'une d'entre eux. papiers en ordre et pourtant, la panique qui la fait utiliser ses capacités, si bien que la mise à mort est immédiate. et dolly, jolie dolly qui venait tout juste de passer haut la main le second test doit fuir pour retrouver le qg, de peur que harley ait aussi livré son alias aux autorités. I SHOULD'VE KISSED YOU LONGER - premier amour qu'on arrache, qu'on violente, qu'on tue. premier amour qu'on pensait éternel ; et sans doute n'auraient-elles pas pu être ensemble pour toujours, mais l'espoir enfantin a ça de magique que rien ne l'empêche d'exister, pas même l'impossible. il n'y a que la mort pour y mettre fin. harlow, la meilleure amie, dont le cadavre est retrouvé froid. harlow, le tout, la dernière once de bonté dans le coeur mécanique d'une machine cruelle.  YOU'VE CHANGED - la mort a cela de terrible qu'elle altère complètement le cours des choses. et l'enfant, pourtant encore d'une innocence immense, découvre peu à peu l'affreuse réalité dans laquelle la pitié n'a pas sa place. alors comme une mauvaise herbe ; elle s'en débarrasse. ainsi commence la longue descente en enfer d'une âme esseulée : matin qui se transforme en journée puis en soirée, le temps qui passe mais ne la frôle jamais, visages indifférenciés qui la saluent et qu'elle oublie. malheureuse, la môme, un chagrin si grand qu'il n'a d'égal que dans la violence qu'elle donne au monde, comme dernière tribut d'un amour qui ne verra plus jamais le jour.  YOU KEEP TRYING TO TURN YOUR HEART BOMB SHELTER - pouvoir autrefois incontrôlable ; maintenant tenu en laisse. froideur de l'âme qui a su calmer l'ardeur d'un vent déchaîné. ça étonne les anciens professeurs, bien sûr, qu'elle ait tant mis de côté son impulsivité. ça rend souvent admiratif, ce contrôle absolu des maux du corps et de l'âme. dolly, elle, voit tout cela comme une bénédiction : sentiments qu'elle préfère annihilés par la violence d'une guerre silencieuse plutôt que vécus et ressentis. douleur, peine, colère, elle ne garde qu'un objectif en tête. la vengeance. pour cela, elle se contente de suivre les ordres qui lui sont donnés. la volonté infinie de son adolescence, son désir ambitieux de briller aux yeux de maman, est lui aussi tombé dans le brouillard du malheur : elle se contente d'exister, jusqu'au jour où elle pourra enfin venger sa race de tous les malheurs dont ils ont soufferts. WE SWALLOW BITTER HERBS AND SHAKE OUR FISTS AT FICKLE, CALLOUS DEITIES - dieu du chaos vénéré en secret ; celui qu'elle considère comme le seul susceptible de l'aider à obtenir la vengeance tant espérée. si le créateur et la mère étaient souvent sollicités par l'enfant pieuse, c'est le chaos seul qui multiplie les offrandes depuis quelques temps. non pas qu'elle espère un traitement de faveur du dieu -- mais elle sait que l'heure venue, il sera nécessaire que la déité soit avec elle pour que la lame qui la vengera ne soit pas celle qui causera sa perte. WRITE HARD AND CLEAR ABOUT WHAT HURTS - habitude prise du temps où elle était espionne ; calquée sur le rituel presque sacré de son maître. journal usé entre doigts tremblants où elle a pris l'habitude de conter ses moindres faits et gestes, espérant sans doute y abandonner tous ses états d'âmes par la même occasion. papier jauni par le temps, souvent malmené par les doigts sales et les larmes chaudes. elle y écrit encore tout ce qui lui rappelle harlow -- terrifiée à l'idée d'oublier, quand bien même cela voudrait dire se soigner, enfin, du mal qui la trouble.

weaknesses
les faiblesses
cendre beauchamp // description du lien
scythe beauvoir // scénar
prénom nom // description du lien
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