((not good enough)) malédiction au nom de demi-don, poison qui coule dans les veines depuis l’enfance, qui broie, qui fait mal et qui détruit. ce n’était pas pourtant ce qu’on lui avait dit, leo croyait pouvoir sauver des vies et au final, le don maudit a fini caché sous ses gants jamais oubliés parce qu’il doit être protégé, choyé, effacé. pas assez forte pour dompter un pouvoir si particulier, si leo s’est entraînée silencieusement, ça ne les ramènera pas pour autant. ((product of war)) une famille qui n’a jamais été plus au bord du gouffre; et même ça, leo ne sait pas le réparer. elle a tourné la clé contre ses lèvres pour taire les maux et les pensées, pour laisser place à des regards froids, des rires étouffés aux stupidités et des silences dont elle est la seule à avoir le secret. une famille qui se déchire pour ce qu’elle considère n’être qu’un besoin de trouver un coupable, pas la vérité – et elle est exactement ce que son sang lui dit d’être. ((him)) un prénom en mémoire qui tourne en boucle chaque jour; sa première pensée au matin, il la suit toute la journée. il est toujours là, sans cesse. elle croit même le voir parfois au détour d’une rue où elle le cherche sans le trouver. un prénom qui creuse la douleur au fond de sa poitrine, un prénom qu’elle entend trop souvent alors qu’on fait le deuil d’un autre. le sien, il est douloureux mais personne ne sait voir la peine qu’elle cache, qu’elle cache pour un secret qu’elle aimerait crier, hurler, s’en libérer mais qu’elle tait, comme tout le reste. il n’est plus là et l’autre reste. miroir de son fardeau, chaînes aux poignets. ((i read the rules before i break them)) l'air de défi qui déborde en silence, qui ne fait aucun bruit et qui passe les fenêtres et les barrières interdites - l'autorité a le don d'inverser les rôles et leo caresse l'envie de la détruire avant de s'y engouffrer pour mieux la détromper. son cœur bat au rythme de la contradiction et si les mots sont ordonnés, ils ne sont pas écoutés. ((control your emotions)) le masque enfilé un jour, jamais retiré, de peur qu’on lui dérobe ce qu’elle ressent. façonné aux allures d’un bouclié, à se protéger pour qu’on ne puisse se servir de tout ce qu’il y a à l’intérieur contre elle. mais le masque se fait lourd depuis des années et parfois, il tombe. parfois, il laisse les larmes couler, la haine éclatée et parce que tout ce qu’il se trouvait à l’intérieur a été censuré, bloqué, tout s’est entassé et tout déborde. alors lorsque le masque s’envole, les cris craquent et la douleur brûle, sans demi-mesure, leo s’effondre et s’épuise dans le tourment de ce qu’elle ressent. ((not made to be subtle)) leo n'a pas appris à poser les mots avec des fleurs. pourtant, si elle les aime, ces fleurs, qu'elles décorent ses intérieurs et qu'elle en a l'odeur, il en devient plus difficile d'aller avec leur douceur pour dire ce qu'elle pense. beaucoup trop franche, même si elle essaie de réfléchir à comment dire autrement, les mots sortent sans filtre, comme ils sont vraiment.

weaknesses
les faiblesses
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