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Horus Jaafari
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— âge : (TRENTE-CINQ ANS) la débauche a vieilli son teint basané et l'a rendu presque grisâtre ; c'est le visage d'un homme qui veut vivre pleinement, un gatsby le magnifique.
— statut civil : (MARIÉ) la corde au cou depuis une courte année, assez pour vivre un véritable bagne, la haine fusant entre mari et femme, s'il n'y a jamais eu d'amour il n'y a plus que presque désirs d'homicide.
— allégeance : (JAAFARI) la famille et ses intérêts avant tout, le brun se sert d'abord lui-même et la jolie fortune qui s'accumule depuis des décennies, bien que les joyaux de la couronne attirent toujours ses yeux de pie.
— métier : (PROPRIÉTAIRE ET GÊRANT DE L'ÉTOILE DU SOIR) de jolies poupées qu'il vend aux dingues et aux paumés avec un sourire tendrement dévoué.
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A trente-cinq ans, c’est déjà un aîné. La jeunesse il l’observe de loin, même s’il a l’impression de ne jamais avoir vraiment vieilli. Il y a un mouvement immature au palais ce matin là, pour la première fois, cela ne le concerne pas. Il n’a rien à dire, rien à ajouter, il voit défiler devant lui les parents nerveux qui cherchent tant bien que mal à empêcher leurs dents d’explorer leurs propres doigts. Son oncle et sa tante sont les plus concernés, ils ont beau avoir vécu cela plus d’une fois, ils semblent voir chaque décision des Marieuses comme une nouvelle épreuve. Avec qui faudra-t-il se lier ? Qui faudra-t-il supporter ? En vérité, ce drôle de jeu avait toujours amusé Horus. Le ridicule de cette situation avait quelque chose d’affreusement comique, surtout lorsque la surprise laissait place à un léger dégoût. Jusque là, il avait toujours pu observer cela avait un sourire moqueur, même si la moindre souffrance au sein du clan avait tendance à vite lui faire perdre toute joie. Le plus souvent, chacun se résignait. C’était une obligation, personne ne pouvait transiger avec la règle et chacun rejoignait toujours le lit familial qu’on leur avait attribué docilement, même chez les bouillonnants Jaafari. Cela l’agaçait un peu aussi. Mais c’est lorsque la chose était finalement tombée sur lui, après des années de lutte pour y échapper, que son égoïsme avait été achevé et qu’il avait finalement rendu tout son beau sourire. Le pire, c’est qu’il n’avait rien ressenti. Rien d’autre que du mépris, de l’attente, de l’ennui. Horus était un homme du ciel, il ne saurait supporter aucune chaîne. Pourtant, même lui y était passé alors ce n’était pas Nephtys qui pourrait y échapper. Comme tous, elle s’était pliée. Horus, qui entendait toujours parler de tout, qui avait des yeux partout et des oreilles à chaque mur, avait cru comprendre qu’il s’agissait d’un Beauchamps. Cette fois oui, il avait bien cru rire. Un Beauchamps, il n’y avait sans doute pas pire race, pas pire parti. Si tout le monde se les arrachait, lui qui se plaignait tant de sa druskelle, aurait préféré l’épouser huit fois que de se voir flatter le moindre Beauchamps. C’est là qu’il avait soudainement réaliser que c’était Nephtys qu’on menait à l’abatoire, que c’était elle qui était condamnée, et que dans tout cela, il était parfaitement impuissant. Pire encore, il serait complice de cette drôle de mascarade. Horus était sans doute l’un des meilleurs acteurs du pays, mais cette fois, il n’avait pas vraiment cœur à jouer, encore moins en imaginant ce diamant brute dans les mains sales d’un de ces serviles.

Il s’était levé de mauvaise humeur, ses yeux noirs parcourant le palais où tout le monde cherchait à coller ses oreilles aux portes. Ces bribes de paroles n’apporteraient rien, c’était un de ses spécialistes de commérage qui pouvait l’affirmer. Il avait préféré sortir, rejoindre la bribe d’un quotidien qui aujourd’hui lui semblait gris. Gris comme le ciel, présage de mauvais augure, gris comme la nuit qui tombait bientôt sur l’entierté du palais, ramenant chacun à la raison et à ses propres problèmes. Comme d’habitude, il ne rentrait qu’à un âge avancé de la nuit, contemplant déjà la lune haute dans le ciel, éclairant ses pas jusqu’à l’écurie. Ce soir là, il ne rentrait pas au chaud, retrouvant plutôt l’odeur doucement moite de l’une des granges adjacentes dont il poussait la porte. Elle n’était évidement pas vide, il le savait, c’était plus qu’un doute qui l’avait habité toute la journée. Il ne savait pas depuis combien de temps la nymphe l’avait attendu là, allongée contre le foin, le visage y étant entièrement enfoui, à la manière d’un enfant dans le ventre de sa mère. Elle ne dormait pas encore, Horus l’aurait deviné sans mal, il connaissait jusqu’au moindre rythme de son souffle. Elle l’avait attendu, malgré le silence et la nuit, malgré le doute qu’il ne viendrait pas, elle aussi, le connaissait par cœur. S’approchant de son corps allongé, il s’accroupit lentement près d’elle, observant sa chevelure emmêlée par la violence de ses larmes, son visage ravagé et son corps affaibli, recroquevillé comme une sorte d’animal sauvage blessé. C’était ce qu’elle était, ce qu’il aimait tant chez elle. « C’est un beau garçon. » Il lance lentement tandis que ses yeux noirs se figent sur le mouvement tremblant de ses épaules. « Je suis sûr qu’il sera correct avec toi, bien qu’insupportable je n’en doute pas. » Un Beauchamps, quel mauvais sort, la terre tournait-elle vraiment dans le bon sens ? « Tu aurais pu avoir bien pire, tu es plus forte que ça : tu es une Jaafari. » Les mots n’ont plus vraiment d’importance, c’est d’avantage par le ton de sa voix qu’il cherche à l’apaiser. Il vient s’asseoir à coté d’elle, le corps tellement plus grand que ses poignets fins qu’il briserait sous le coup de ses célèbres colères : la belle et la bête. Pourtant ses mains trop grandes viennent lentement se glisser dans ses cheveux, la même couleur que les siens, interminables de beauté. « Ne sois pas triste Nephtys car lorsque tu l’es je deviens cinglé, et il ne faut pas que je sois fou ce soir. » Avec elle, il n’y avait jamais de calme, c’était une tempête éternelle qui leur ravageait le cœur et l’esprit, les assouvissait et les enchaînait sans la moindre Marieuse.
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Nephtys Jaafari
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— âge : VINGT ANS. | vingt pétales fanées, vingt années passées déjà. une beauté juvénile qui perdure sur ses traits.
— statut civil : FIANCÉE. | cendre, un homme qu'elle ne connaît pas; beauchamps, une famille qu'elle n'apprécie pas; la bague presque au doigt, lourde de poids et de sens. sans aucune attache, que de l'incompréhension. pourtant, elle ne demanderait que ça, la gamine, amoureuse de la simple idée d'aimer, rêveuse et envieuse du coeur grenadine et des papillons qui bouleversent le ventre.
— allégeance : LES JAAFARI. | la fortune, les beaux bijoux et... le poison, l'envie irrémédiable de tout contrôler, le besoin de tout contrôler. une soif de pouvoirs qui ne finit jamais de couler dans ses veines. un profond amour pour sa famille qui ne s'en fini plus de grandir.
— métier : PROFESSEUR À ILLARIA. | s'élevant comme modèle de droiture et d'intelligence. que de faux-semblants.
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— 06.11.18 19:42 —



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Elle a trop longtemps gardé le dos droit, les épaules en arrière, le menton levé et le sourire aux lèvres, fière. Elle s’est dirigée avec grâce jusqu’à la porte, a effectué une dernière révérence, à lâché sa main contre son corps après le dernier baiser, et l’a regardé s’éloigner dans la pénombre du soir. Un souffle, un seul, alors que la porte de bois massif s’est refermée avec délicatesse, emportant avec elle l'odeur musquée de son futur mari. Elle n’a pas faibli, elle n’a pas flanché, elle est restée debout, telle une Jaafari, malgré le poids qui s’est abattu durement sur ses épaules. Quand elle fait volte-face, ses yeux rougis croisent le regard de son frère, il est là, toujours. Ses parents se tiennent un peu en retrait, elle peut voir leur sourire de satisfaction, de fierté, qui flotte sur leur visage. Nephtys n’a pas tout gâché, elle n’a pas explosé. Elle est restée telle qu’on le lui a demandé : digne. Même ce genre de rictus, qu’elle a si peu souvent vu se forger sur leurs lèvres, n’a pas permis de lui remettre un peu de baume au coeur. Il semble tâché, affaibli, piétiner par l’avenir qui se dessine devant elle et qu’elle a envie de fuir à grandes enjambées. Elle n’est pas faite pour ça, elle est faite pour la lumière, pour le soleil, pour l’étendue florissante des roses qui bordent sa fenêtre. Comment pourrait-elle partir pour ce palais si indigne d’elle, une jaafari. Une princesse, comme elle essaie de se le répéter encore et encore. Mais elle ne sera plus rien de tout ça pour très longtemps. Les marieuses ont parlé, ont fait leur choix, entraînant une chute sans fin de son esprit. Elle ne pensait pas pouvoir tomber plus profond dans les abîmes, ceux qui font danser le feu dans ses yeux, qui lui insufflent les idées sombres et toujours plus noires alors que le sablier s’écoule. Elle ne pensait pas pouvoir être plus névrosée encore, plus atteinte de folie, mais la situation l’a fait déraper, car elle a peur. Peur. Ce n’est pas un sentiment qu’elle a su apprivoiser, elle a été élevée dans un cocon de coton, entourer de ses proches, où tous semblaient s’entendre correctement et s’être apprivoisé au fil du temps. Et voilà qu’elle devait tout quitter, renoncer à tout ce qu’elle avait ici, pour reconstruire une vie différente, ailleurs. Devoir poser ses lèvres sur celles de Cendre, le laisser la toucher, le laisser enfanter plus tard pour faire perdurer un nom qu’elle n’apprécie même pas. Nephtys Beauchamps, ça sonne comme un oxymore dans les lippes et dans sa tête. Ça ne peut pas être vrai, ça ne peut pas arriver, pas à elle. Si elle croyait en un dieu, elle l’aurait priée nuit et jour, mais au fond, elle n’est qu’une disciple de Satan, damné jusqu’à ce que mort s’ensuive.

« Nous sommes fiers de toi, Nephtys. » Elle lâche un dernier sourire, aussi faux que ceux qu’elle a balancés à son invité toute la soirée. Elle retire ses escarpins sombres et se glisse à l’extérieur. Le sol est humide, la rosée ayant déjà déposé sa parcelle gelée. Ses pieds l’emmènent instinctivement aux portes de l’écurie. Elle ressent une pointe au coeur en entrant, découvrant qu’il n’est pas là. C’est ici que les sanglots se débattent, pour enfin s’émanciper, et viennent briser le silence. Ses talons chutent sur le sol dans un bruit sourd, alors que tout son corps semble s’effondrer, se voûter, tremblant de tous ses membres. Le coeur de la gamine reprend ses aises, la petite fille ne ressemble plus qu’à une chose fragile. Il ne reste rien de la digne héritière des Jaafari. Rien.

Elle ne pourra plus toucher son visage, imaginer toutes les situations possibles pour le croiser aux abords des couloirs, ne pourra plus garder ses yeux fixés sur le halo de lumière qui vient épouser son visage si gracieusement lors des déjeuners. Il ne passera plus ses bras autour de sa taille frêle, l’enlaçant tendrement, une étreinte réconfortante qui a toujours sue chasser ses angoisses. Elle s’en ira loin, pour de bon, laissant Horus entre les murs d’un palais qu’elle n’habitera plus. Malgré la prohibition, malgré l’interdit, malgré toutes les remontrances de son frère, elle n’a jamais aimé que lui. Elle n’a jamais imaginé que leurs doigts enlacés, lui avec sa cravate parfaitement nouée, elle avait sa robe blanche qui déborde de l’Autel. Ce n’était au final que des rêves d’enfant, elle s’en est une première fois rendu compte lors du mariage d’Horus, alors qu’elle devait porter la traîne de Masha. Mais c’est l’ultime coup de poignard qui s’enfonce dans les côtes et qui achève la bête.

Elle s’éteint presque, les yeux brûlants, la tête tambourinant d’avoir trop pleuré. Mais le grincement de la porte la met en alerte, et elle sait déjà. Un minuscule sourire vient se nicher sur ses lippes gercées par les larmes. Il est là. Il ne l’a jamais abandonné. Il sera toujours là. Elle aperçoit son visage qu’elle a si souvent assimilé aux dieux égyptiens. Il prend place à ses côtés, elle reste immobile, comme si elle se trouvait dans une bulle réconfortante et qu’à tout mouvement, la réalité la rattraperait lui prouvant que ce n’était qu’une illusion. Mais il parle, sa voix brise le silence. C’est beau, mais c’est si douloureux à entendre. C’est un beau garçon. L’image de Cendre lui revient aussi en tête, pourtant elle est vite chassée par celle d’Horus sans qu’elle ne s’en aperçoive. « C’est vrai. » Ce serait un mensonge que de le nier. Il a une belle allure et une certaine aura. Mais il n’est pas toi. « Tu es bien plus bel homme. J’aime le soleil, il n’est que de la glace. » Un frisson parcourt imperceptiblement son corps alors qu’il niche sa main dans ses cheveux. Elle pourrait soupirer d’aise. « Tu n’as pas entendu ce que Shaz m’a dit sur eux, Horus. Si le miroir de l’exacte opposition existait, ils nous refléteraient l’un l’autre. » Elle se souvient de chaque parole de sa cousine, son aînée, elle, Jaafari, devenue Beauchamps, la liberté dérobée par une famille qui ne leur correspond en rien. « Je ne serais plus une Jaafari pour très longtemps, tu sais. Toi, tu l’es resté, et tu es resté au palais, même si ton imbécile de femme t’y a suivi. Je vais devoir partir, intégrer leur palais pâle et froid. Et je n’aurais plus jamais l’occasion de te croiser dans les couloirs. » Elle avoue ça avec une faible voix, ayant presque peur de sa réaction. Mais elle se redresse, pose sa tête doucement contre son ventre, attrape sa main libre et puissante, la serre du plus fort qu’elle peut. « J’aurais aimé rester ici toute ma vie, ce palais est ma maison. Et toi… j’aurais aimé aller partout où tu iras. »
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C’est étrange, mais c’est lorsqu’elle est comme cela qu’elle se révèle le mieux à ses yeux. Elle a quelque chose d’une héroïne de tragédie grecque, une Bérénice dont la couronne luit même lorsqu’elle sombre. C’est plus fort que lui, elle le fascine. Sa beauté ferait s’échouer le navire d’Ulysse, dans ses yeux sombres emprunt de larmes se cache des étoiles par millier. Elle est belle, c’est inévitable, c’est une beauté comme les Jaafari ont le don d’en faire, mais ce qui lui plaît le plus, ce qui fait que c’est elle qui le fait vibrer, c’est qu’elle est aussi folle que lui. C’est une enragée, c’est une harpie déguisée en sirène. Et il la sent affaiblie et bouillonnante à la fois, rêvant de tout déchirer, de tout envoyer balader. Il ne peut que se reconnaître dans cette rage perpétuelle, cette terreur face à l’injustice. Tristement, en temps qu’homme, il est obligé d’admettre qu’il peut au moins y résister un peu. Il a la chance de pouvoir cacher toutes ses petites magouilles, d’enfouir l’anguille sous la roche, à grand coup de sourire de façade. Elle, si belle, si forte, elle ne pouvait échapper au mariage. Elle est de la mauvaise branche, celle trop ferme, celle cruelle sans s’en rendre compte. C’est aussi lorsqu’elle est si affaiblie qu’il réalise qu’elle n’a que vingt ans, qu’elle est si jeune au fond, que toute sa posture la ferait paraître bien plus mature qu’elle n’en a l’air, mais qu’elle ne sort tout juste de l’enfance, que ce sont les chaînes de sa jeunesse qui la rendent si libre et si impuissante à la fois. Un parfait dilemme, c’est pour ça qu’il tient tant à la protéger.

Alors il est venu, c’est une évidence. Au sein de leur grange, leur secret. A-t-elle au moins douté ? Tandis qu’il caresse son crâne mêlé de légers brins de foin, écoutant son souffle secoué par l’émotion, comme s’il observait une héroïne de roman, qu’il en décrivait chaque sanglot à grand coup de mots. Il voudrait faire plus, pouvoir la délivrer. Il semblerait que sa puissance s’arrête là, et ça, c’est difficile à supporter pour un homme comme lui, qui s’est inventé toute sa couronne. « Tu savais bien que tu ne pourrais épouser un Jaafari. » C’était impossible, les marieuses ne font pas dans ce genre là, elles aiment créer une illusion de bonheur, de rencontre. Il connaît bien peu de couples véritablement heureux pourtant. Que se cache-t-il derrière ses façades sublimes bricolées avec un rouleau de scotch ? Il essaye réellement de la résonner, de jouer les sages, de prendre son rôle de cousin au sérieux. Mais il ne saurait être la tête parfaitement pensante, la voix de la raison, il ne l’a jamais été. Il a toujours l’irrationnel, le plus absurde, l’extraverti. Il a été aimé pour cela, mais cela crée aussi une sorte d’incapacité à la consoler. Il ne saurait lui mentir, lui dire que tout va bien se passer. « Si Shaz y est parvenue, tu le peux aussi. Il faut penser à tout ceux qui ont subi la chose avant nous. » Ses mains quittent ses cheveux pour se glisser le long de sa mâchoire, se posant sur ses joues pour lui faire relever la tête. La vision de ses yeux brillants a quelque chose de déchirant. Il caresse lentement sa peau, secouant la tête. « Et tu réchaufferas leur palais glacial. Tu ne saurais t’éteindre, mon trésor, tu es trop brillante pour cela. Tu ne seras pas passive, jamais, seulement en apparence. » Il sourit très lentement tandis que son pouce vient s’écraser contre une de ses larmes. « Tu le mèneras à la baguette. Crois moi, ce sont les femmes comme toi qui ont le pouvoir, pas leur mari, personne ne pourrait jamais rien te refuser. » Il sait qu’elle sera plus qu’une épouse, elle sera une femme, elle l’a toujours été. Elle l’a asservi, même lui. Mais comme une enfant, elle le déchire aussi par ses peurs, son envie de le suivre. Elle ne pourrait le suivre, cela ne ferait que les perdre. Il se l’est toujours interdit. C’est pour cela qu’il a mis fin à leur relation, parce que des astres aussi puissants doivent demeurer loin l’un de l’autre, sous peine d’exploser et d’emporter tout ce qui les entoure. « Tu ne peux pas, Nephtys, cela n’existe pas de suivre l’homme que l’on a décidé, ça n’existera jamais. » Et ça lui brise le cœur de le lui dire, ça lui brise le cœur de se heurter à la réalité. Il soupire lourdement, tandis que son pouce suit la ligne de ses larmes, frôlant ses lèvres. « Tu es si belle, c’est un tel gâchis. » Mais il la lâche doucement. Elle n’est pas à lui. Ni à Cendre d’ailleurs. Elle est à la société, comme eux tous, elle est un objet, un corps pur parmi tant d’autre, un sang à mêler pour le purifier encore d’avantage. Un ventre aussi. Mais ça, ça lui est trop insupportable : il l’attrape violemment dans ses bras pour la presser contre lui, serrant les dents. « Promets moi de ne jamais changer, promets moi de toujours lutter, ma petite diablesse. »
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Nephtys Jaafari
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— 08.11.18 13:55 —



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Il y a ce genre de moment, suspendus dans l’espace-temps, où les minutes ne semblent plus s’écouler, où les secondes restent figées dans les airs, immobiles. Elle s’est toujours dit que leur amour avait dû avoir du sens, qu’il était compréhensible, sans doute, même s’il n’était pas évident, loin de là. Elle a cherché longtemps le pourquoi du comment, la raison de leurs sentiments bien trop déraisonnables et impropres, mais elle n’a jamais trouvé que le néant. Ça ne s’explique pas, il n’y a pas de mots pour ça, c’est quelque chose de passionnel, entre la haine et l’avidité, entre l’amour et la destruction. L’amour, ça ne s’apprend pas dans les livres, qu’ils soient culturels ou totalement fictifs racontant une histoire à l’eau de rose. L’amour ça se vit, elle en a fait les frais, l’a senti vibrer dans tout son être. Elle est le genre d’amoureuse qui n'aime pas à moitié, qui aime à en perdre la tête et le sens de l’orientation. À en oublier ce qui est bien et ce qui est mal, car tout paraît plus beau dans les yeux d’une fille amoureuse. Pourtant, elle a toujours détesté les clichés, ceux qui comptent l’histoire d’une femme au bras d’un homme avec des milliers d’étoiles qui débordent de ses yeux. L’amour à ses yeux a été inconstant, il est venu sans qu’elle le demande et il n’a jamais quitté son corps, malgré leur relation éphémère qui s’est fanée avec le temps, comme les roses ornant les escaliers du palais que l’on aurait tardé à changer. Elle a toujours gardé cette espèce d’insouciance collée à la peau, comme celle qu’ont les enfants, comme la gamine qu’elle est restée. Les yeux dévorants, d’esprit vif, ne voyant qu’une seule chose : lui. Elle n’était pas préparée à ça, malgré ce qu’elle pouvait clamer haut et fort. Elle pensait pouvoir se jouer des marieuses, continuer de danser au milieu des flammes pour se sauver, les rires éclatants sous les branches. Foutaises. Il n’y a rien eu que ça. Les dés ont été jetés, son destin a été scellé, refermant sur elles leurs entailles gelées. « Est-ce que tu as appris à l’aimer, Masha ? Est-ce que le temps a réussi à faire chavirer ton coeur ? » C’est la première question qui lui a effleuré l’esprit lorsqu’elle a appris qu’elle était liée à Cendre. Elle s’est repassé en boucle les quelques images qu’elle avait de lui. Lui, dans son costume, toujours très élégant, déambulant dans les réceptions, toujours un sourire sur les lèvres. Il est charmant, c’est indéniable, mais elle ne l’a jamais trop regardé. Comme un joli tableau qui orne un mur blanc mais dont on ne prête pas réellement attention. Elle a toujours préféré les œuvres plus vivantes, celles où se mélangent presque grossièrement la couleur, beaucoup de rouge, beaucoup d’or, des couleurs qui scient à la perfection l’image qu’elle garde toujours de Horus dans un coin de son esprit. Il n’est pas le genre d’homme qui sait se fondre dans la masse comme le fait si bien Cendre. Horus, on le voit partout, même quand on ne le veut pas. Horus, quand il rentre dans une pièce, il capte tous les regards. Il a ce charme fou, cette prestance, ce côté imparfait qui le rend si unique. Et il porte les couleurs des Jaafari à merveille, celles qu’elle a toujours adorées portées, la peau remplie de bijoux dorées. « Est-ce que je pourrais l’aimer un jour, tu crois ? » Sans doute pas. « Que dit-on, déjà ? Quand on aime, on n’aime qu’une seule fois ? » Elle lève ses yeux océan dans les siens. « Alors j’ai déjà passé mon tour. » Elle accroche ses deux bras derrière ses épaules imposantes, cale son visage au creux de son cou, comme elle le fait si souvent avec son frère. Mais rien n’est pareil, parce que la proximité avec Horus lui fait battre furieusement le coeur, comme jamais personne n’a pu le faire. Parce que son odeur est plus douce, plus ambrée, boisée, et qu’elle adore ça plus que tout. Parce qu’il n’a rien à voir avec un membre de la famille, pour elle, parce qu’il est l’homme qu’elle a toujours rêvé de posséder. « Je ne crains pas de ne pas avoir le pouvoir, je ne serais jamais le genre de femme qui ne rechigne pas à se plier, tu le sais. » C’est à elle de passer ses mains dans ses cheveux épais. « Je ne changerai pas, je garderai toujours une image de toi quand ça ne va pas. » Elle soupire. « Ils ne me verront pas flancher, personne ne verra rien. Comme Shaz m’a appris, je les apprivoiserai, ferait toujours flotter sur mes lèvres un sourire satisfait. Rien ne sera vrai, bien sûr. Je me montrerais diplomate, je les amadouerais, personne ne découvrira jamais notre profond secret. »

Elle se détache de cette étreinte, passe la main dans ses cheveux emmêlés, essuie les larmes qui sont restées au bord de ses yeux. « Si seulement les marieuses n’existaient pas, m’aurais-tu aimer assez pour braver l’interdit et demander ma main à mon père ? » Ça brise l’air une nouvelle fois, ça tombe comme ça, presque solennellement. Une question qui lui a toujours brûlé les lèvres, depuis bien trop longtemps.
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Elle avait besoin de lui, tout comme il avait besoin d’elle, c’était un fait aussi insupportable qu’indéniable qui finirait par les mener à leur perte. Et tandis qu’elle appuyait sa tête contre son torse, ses cheveux interminables s’échouant tout le long de sa peau dorée, il glissait ses doigts d’ogre dans ses cheveux, surprenamment calme. Les jeux étaient déjà faits, il n’y avait absolument rien qu’il pouvait faire pour l’en empêcher, pour l’arracher aux griffes du destin. La chose avait quelque chose d’une tragédie grecque, parfaitement huilée, dont on sait la fin dès le début. Le long silence de la nuit faisait office de chœur, ils n’avaient pourtant aucune idée de s’il s’agissait du début ou de la fin. Il ne pouvait se résoudre à tout à fait la laisser cependant, ni la laisser pleurer dans le noir, ni simplement la quitter. Il tenait à elle. Et elle tenait à lui, si bien qu’elle s’inquiétait de plus belle, murmurait plus doucement. Pourtant ce n’était même pas de son propre sort dont elle se rangeait, là encore, c’était du sien. Cette pensée lui arracha un léger soupir, tandis qu’il s’étirait légèrement. « Non. Mais l’amour n’a aucune importance dans un mariage, trésor. » Il poursuivit après une hésitation. « C’est même mieux si l’on n’aime pas. C’est trop difficile, trop douloureux, trop dangereux d’aimer par les temps qui courent. » Il lui adresse en la regardant dans les yeux, comme un vieil oncle qui gronde, comme pour la faire ralentir. Horus n’a rien d’un être de raison, c’est un vaurien de cœur, une bête sauvage. Mais il y a des choses comme celles-là qu’il redoute, des mots qui ne se disent plus, ou seulement dans l’intimité, à l’ombre des bottes de pailles, et doivent s’oublier avec le temps. Il protège, toujours, et avant tout. Il la voudrait heureuse, véritable soleil au milieu de toute la glace. Il la voudrait survivante, plus forte que tout. Il la sait douce mais faite de marbre. Pourtant il ne peut tout à fait se résoudre à lui mentir. Il ne saurait jouer tout à fait le rôle du père, du menteur au nom du bien, de l’homme sage. « Non je ne crois pas. » Et le voilà qui inspire en la voyant à peine dévoiler ses sentiments, jamais de manière frontalière, toujours esquissés par le voile de ses lèvres roses. Ce n’est pas la première fois qu’elle le fait. Ce n’est pas la première fois qu’il caresse tendrement sa joue en secouant la tête : « Ne donne pas ton cœur à n’importe qui Nephtys, et certainement pas à moi. » Cela il le refuse. Pourtant Dieu ce qu’il la désire, pourtant il la ferait sienne sans l’once d’une hésitation. Mais dans le monde réel il n’est pas roi, il n’est qu’un esprit sans l’autorité nécessaire, et elle, elle est promise à un autre. « Lorsque nous avons mis un terme à tout cela, tu m’as promis que tu cesserais de parler de ça. » Il murmure plus bas en entendant sa nouvelle question, inspirant légèrement tandis qu’il roule ses cheveux entre ses doigts. En vérité, il n’en a pas la réponse. Admettre qu’il a reculé par peur est une véritable torture. Oui, il l’a laissée, c’était par crainte de l’avis de son oncle. Mais ce n’était pas la seule raison. Leur façon d’aimer était trop difficile, trop vive, presque dévorante. Le genre de passion de bordel, celle que seuls les fous osent assumer, un amour tendre et brutal dans les gestes. Cette destruction, il ne pouvait s’y résoudre. « Qu’est-ce que ça change maintenant, de demander ça Nephtys ? Si ce n’est retourner le couteau dans la plaie. » Il répond d’un ton agacé, cherchant plutôt à masquer son désarroi. « Tu ne peux plus jouer l’enfant qui rêve à une vie différente, tu ne peux plus fermer les yeux comme tu l’as fait jusqu’ici. Tout cela, ce voile dont tu t’es parée pour ignorer le mariage qui finirait tous les deux par nous rattraper, il tombe désormais. Et nous savions très bien que ce serait brutal. » Il tourne la tête vers elle. « Tout cela nous l’avons cherché et la seule mesure censée que nous avons pu prendre, c’était celle de nous séparer. » Mais qui s’attache à la raison devant deux fous à lier ?
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