Tes arabesques étaient embrassées de Dame Nature, leptosomes au creux des hautes herbes. Arborescences miniaturisées accueillant doucereusement tes étendues dorsales, tes bras entrecroisés contre ton occiput fièrement mués en son épidermique trône. Tes iris étaient happés par cette abyssale immensité constellée de noctulescentes estampilles. Innombrables luminescents joyaux l'irradiant de leur aveuglant éclat. Une splendeur cosmique qui fomenta ardemment ton imagination, asphyxiant au quotidien tes pensées. Un candide éthéré t'enrobant incessamment, marginalisant ton être rayonnant de cette complexité décryptée de peu d'humanités.

Le ciel est magnifique ce soir tu ne trouves pas ?

Ton crâne pivota et tes prunelles se heurtèrent à celles de la princesse embaumée de cette véhémence au creux de laquelle tu te complaisais doucereusement, la férocité de ses dires accoutumée de ton existence. Jamais la lassitude ne serait capable de te balafrer, les réactions animant la carne de la belle éveillant trop souvent un croissant engorgé de plénitude le long de tes lippes. Et la brise nocturne vous flagella subitement, faisant cavaler chaotiquement tes capillaires cascades cendrées à travers les airs. Une anarchie les parant désormais que tu n'effritas point du bout de tes phalanges, ces dernières préférant balbutier délicatement au creux de la soie de Lai, éclipsant une séditieuse mèche derrière son oreille.

Tes cheveux sont si soyeux, c'est tellement agréable.

starry

La rosée imbibe ses jupes, gamine à la robe princière ; ses jambes qui jurent contre la verdure du sol. Nudité désapprouvée par leur rang, par la noblesse qui leur est inculquée. Mais la gamine solaire n’en a que faire des règles, de l’étiquette étouffante qui se veut preuve de leur supériorité, encore moins en présence de son ami lunaire. Tête penchée vers l’arrière, sa chevelure chocolat tombant en cascade soyeuse dans son dos et les étoiles qui se reflètent dans ses pupilles ambrées. Les traits exotiques de son visage relâché dans un moment éphémère de tranquillité. Le sablier dans sa tête s’est arrêté ; un moment de répit pour la gamine qui veut tout, tout de suite. L’ambition étouffante qui a desserré son étau pour la laisser respirer. Elle semble prendre son souffle pour la première fois depuis une éternité ; enfant essoufflée de sa course effrénée. « Ce ne sont que des amalgames de gaz. » Beauté royale ignorée par l’esprit cartésien, poésie cosmique du rêveur perdue dans l’oreille d’une sourde. Vos regards se heurtent et s’accrochent, faisant naître un sourire à la commissure des lippes teintées carmin. « N’y a-t-il donc rien qui ne t’émerveille pas ? » Dans ses yeux semblent danser les étoiles, gamin à la sensibilité accrue ; son cœur teinté par milles couleurs. Elle se demande parfois la gamine, se demande ce qu’il voit à travers son filtre utopique. La fraicheur de la brunante s’heurte à sa peau porcelaine, et un frisson remonte le long de sa colonne vertébrale. L’enfant ramène ses jambes contre sa poitrine dans un effort vain de se réchauffer.

starry