il pose sa main sur la poignet et se mord la lèvre inférieur. ses cheveux lui caressent le front, porté par un zéphyr qui parle à la douce jeunesse qui perle sur son sourire. il est jeune dans sa façon de marcher ou plus encore, dans cette dignité et indifférence qui le prend lorsqu’il pousse la porte d’une famille qui porte son nom mais pas sa disgrâce. (il n’est qu’un moitié d’ueno, c’est kais qui l’ a dit, aux yeux aussi sombres que le métal que son fils et son neveu manipulent.) mais raia, aux yeux doux, aux mains innocentes, n’a jamais posé sur lui la moindre remarque. elle n’a fait que repousser ses mèches pour qu’il voit le monde comme elle le voit. (il n’a jamais pu lui dire qu’il est trop impur pour cela.) « raia! » Son cri se répercute contre les murs, une harmonie brisée par sa présence. Il est le feu dévorant qui annonce sa présence avec l’idiotie du brave. Il est venu ici pour sauver sa cousine d’une solitude foudroyante, et s’il voit le monde tel un jeu, il n’espère que de pouvoir le partager avec elle. elior la trouve dans sa chambre, et il s’y introduit tel un lutin de contes ancestraux, invoqués par un des regards amusé de sa cousine. « ton héros est là, oh douce raia. ne perdons pas de temps, le dragon peut revenir à tout temps.  » il ne comprend pas tout ce qui se passe dans sa famille, et il répète le nom de la résistance pour se donner bonne conscience dans les propres actions qu’il entreprend. il sait ce qu’il donne à un conflit qui ne sera jamais pour lui. le gamin ne sera jamais satisfait alors il entreprend de se sacrifier dans l’espoir de voir les sourires de sa famille s’étirer. let it come again, our halcyon days. il s’assoie à côté de raia, mêle ses doigts dans les siens pour l’attirer contre lui, un bonjour qui découle de ses yeux pétillants pour toucher les joues froides de sa cousine. les années qui les ont séparées ne sont plus qu’un acre souvenir pour elior, une cape de fourrure glaciale qu’il a retiré de ses épaules pour accepter la douceur d’un soleil de printemps. il n’oublie pas, mais il laisse le Chaos prendre place au côté du Créateur, pour laisser la Mère jeter un voile chaleureux sur les épaules d’une famille qui s’aimait pleinement, avant que la tension ne devienne un fil rouge sanguin, s’érodant d’un côté pour nourrir l’autre.